Design de 2,5ha environ

Vue en 3D prise par drone

Réalisé de août à octobre 2022 

Compte-rendu d’observation et d’évaluation des éléments d’une partie de la propriété «XXX» à CHALENCON, selon le processus de design utilisant l’échelle de la permanence, défini initialement par l’australien Percival Alfred YEOMANS et remanié par Darren DOHERTY (australien également et ayant réalisé plus de 1200 designs sur des propriétés allant de 1 à plus de 6000Ha).

Un design en Permaculture réalisé de cette manière, doit permettre de produire de plus en plus, tout en régénérant les sols et en diminuant progressivement le temps de travail à consacré à l’ensemble.

En prenant «Soin de la Terre», vous prendrez «Soin de l’Humain» et pourrez à terme «Partager équitablement les surplus».

Telle est l’Éthique de la Permaculture…

En suivant au mieux les 10 points de l’échelle de la permanence ci-dessous (du plus permanent au moins permanent), la planification de votre design et sa mise en oeuvre sont automatiquement organisées par couches successives cohérentes.

Ainsi, en fonction de vos possibilités du moment, vous établirez petit à petit et avec patience, l’écosystème soutenable, productif et résilient que vous souhaitez voir naître.

Vous éviterez également de multiples erreurs et déconvenues liées à la méconnaissance d’un tel cheminement.

Ce design prendra ainsi sa réelle valeur… 

 

Orthomozaïque du lieu faite par drone et augmentant considérablement le niveau des détails…

Climat humain : 

Christelle J. est la décisionnaire principale concernant la propriété, etc…. 

Climat biosphérique :

Le vent froid (Mistral) : la propriété se trouvant en fond de vallée de l’Eyrieux, le Mistral passant de fait au dessus des crêtes n’aura qu’un impact très faible sur la propriété. Il est probable que ces résidus de Mistral, ne provoquent que de légers vents tournants au niveau du lieu.

Les vents chauds : bien qu’également très fortement atténués par la vallée de l’Eyrieux, un résidu de vent (Sud)-Ouest chaud (le vent de la pluie), et un vent un peu plus soutenu du Sud (Est) (plus sec), doivent également profiter des axes Ouest et Sud de la vallée de l’Eyrieux où se situe la propriété, néanmoins leurs atténuations liées à la vallée permet de ne pas en subir trop de conséquences néfastes.

 

Vent du Nord – Mistral (froid et sec)

Vent du Sud-Est (chaud et sec)

Vent du Sud-Ouest (chaud et humide)

L’ensoleillement : l’exposition générale est pratiquement plein Sud. Le terrain et la maison bénéficient donc du meilleur ensoleillement tout au long de l’année, avec un cumul d’ensoleillement d’environ 2250h/an. Bien que situé dans une vallée, au solstice d’hiver l’ensoleillement demeure très correct avec pratiquement 9 heures d’ensoleillement sur la journée.

Les températures : si l’on revient sur les étés 2018, 2019, 2020 et 2022, il est évident que l’ensoleillement peut devenir un inconvénient pouvant fortement limiter la période végétative (températures > 30°C). Il faudra donc étudier l’ombrage au cas par cas en fonction du positionnement envisagé. Les potentiels futurs animaux y trouveraient également de quoi se mettre à l’ombre. Comme en climat méditerranéen (on y est pratiquement en été), les plantes choisies devront donc bien supporter le plein ensoleillement et la sécheresse, afin de ne pas trop limiter leurs développements liés aux jours de fortes chaleurs > à 30°C (30 à 35j/an)…

Les précipitations : sont marquées par une moyenne de pluie annuelle de 800mm/m2, soit 800l/ m2 (avec des pointes maxi à 1200mm/m2/an, et mini de moins de 700mm/m2/an). Pour les calculs de bassins versants et la gestion de l’eau, je suis parti sur une base défavorable de 700mm/m2/an.

Les épisodes d’orage de type «cévenol», soit moins marqués qu’en Cévennes, mais néanmoins à prendre en considération, compte tenu des chutes de grêle de plus en plus régulières.

Les jours sans précipitations ont également tendance à augmenter et j’ai envisagé ce design avec des périodes sans pluies significatives de 90 à 120 jours consécutifs en été.

Les gelées : compte tenu de la faible altitude, de l’encaissement au fond de la vallée de l’Eyrieux, de l’exposition et de l’environnement, il est fort probable qu’il y ait environ 10 à 20 jours de gelés par an et une humidité assez forte du milieu de l’automne, jusqu’au milieu du printemps en lien avec l’Eyrieux très proche.

Conclusion : Il semble que d’année en année, nous évoluons de plus en plus vers un climat méditerranéen altéré (zone USDA 9A).

Le climat méditerranéen altéré s’étend surtout sur les Alpes et les Préalpes du sud, englobant l’essentiel des deux départements des Alpes-de-Haute-Provence et de la Drôme. On en distingue également quelques lambeaux en rive gauche du Rhône, à la hauteur de l’Ardèche.

 

 

Caractéristiques :

  • une température moyenne annuelle est élevée, avec des jours de froid en nombre réduit et des jours chauds compris entre 15 et 23 j/an (plus en 2022).
  • une variabilité inter-annuelle des températures de juillet minimale : l’été est régulièrement chaud d’une année à l’autre (excepté 2021).
  • un cumul des précipitations annuelles moyen (800-950 mm), mais non réparties de façon homogène.
  • l’automne et l’hiver, humides et très variables d’une année à l’autre, s’opposent à l’été, sec et stable sur la normale 1971-2000.

La zone USDA 9a présentes des températures minimales constatées de -6,7 à -3,9°C. Néanmoins compte tenu des années 2012 et 2002 avec des hivers plus rigoureux, il serait raisonnable de prévoir des plantes avec une rusticité d’au moins -12°C. 

Au niveau topographique :

Situé au Sud-Ouest en limite de la commune de CHALENCON, la propriété «XXX» occupe environ 7,5 Ha au total.

Coordonnées géographiques (centrées sur la maison principale) : XX°XX’XX’’N et YY°YY’YY’’E 

Concernant les pentes de terrain, on se trouve dans une configuration moyenne d’une pente variant de 30 à 40% travaillée en terrasses (voir profils dans le dossier «cartes» joint), et pas toujours plates dans le sens de la longueur, mais permettant assez souvent d’envisager un travail sur courbes de niveaux. L’imprégnation des sols sera limitée pour éviter tout glissement de terrain.

 

Courbes de niveaux à 1m

 

Avec un point haut à 331m d’altitude et un point bas à environ 259m, j’ai sélectionné 2 lignes-clés qui me semblent intéressantes KL4 : 287m et KL5 : 281m. En effet, celles-ci marquent l’altitude des vasques à aménager dans le ruisseau à l’Est, selon les critères de la police de l’eau pour positionner les prises d’eau pour : un bélier hydraulique, une turbine hydraulique et une bâche à eau remplie par gravité. 

 

 

Au niveau géologique :

Contrairement aux domaines océaniques plus homogènes (notamment d’un point de vue géologique), la biodiversité terrestre répond à la diversité des milieux continentaux conditionnés par le climat, l’altitude, la nature des substrats géologiques et l’histoire géologique.

Les variations géologiques y déterminent une mosaïque de biotopes.

L’origine de l’abondance des organismes vivants dans les sols est liée à la texture des sols et à leur importante hétérogénéité.

La géométrie de la surface terrestre et donc son relief, son altitude et son orientation sont contrôlés par la dynamique géologique. Et là où le climat, le relief et les interventions humaines ne varient pas, la diversité des types de roches peut influencer la distribution de la végétation directement ou au travers des produits d’altération de ces roches qui influencent la chimie des sols, leur granulométrie, leur texture, leur porosité, leur perméabilité, leur minéralogie, la chimie des eaux… Des différences de pH dans le sol ont un impact majeur sur les capacités d’ingestion d’éléments par les plantes.

Les roches altérées et/ou les sols sont le reflet des roches qui leur ont donné naissance, que ce soit dans leurs propriétés physiques ou chimiques. Ils sont constitués d’une portion minérale qui renferme principalement des minéraux siliceux et argileux et d’une portion de matière organique, ainsi que d’eau et d’organismes vivants.

Le sous-sol détermine largement, tant par la minéralogie et la chimie des sols que par les régimes hydriques qui en résultent, la nature des systèmes vivants susceptibles d’y « prendre racine ».

Pour ne citer que quelques exemples emblématiques :

  • le chêne-vert et l’arbousier des schistes, où domine l’élevage caprin ;
  • le genêt, le châtaignier, les résineux et la lande des granites, où domine l’élevage bovin ;
  • les buis et les prairies calcicoles où domine l’élevage ovin.

La géologie ne détermine pas seulement la faune et la flore, mais aussi la biodiversité culturelle. L’espace construit par l’homme est lui aussi caractéristique de la géologie du site sur lequel toute implantation humaine est développée. 

Ainsi, on trouve sur les terrains du XXX, une Roche éruptive faisant partie du complexe du Massif granitique du Pont de Chervil.
Il s’agit de y2 : un Leucogranite subalcalin à biotite et cordiérite, de grain moyen à fin. 

Comme il fallait s’y attendre, nous sommes donc en présence d’une roche à tendance plutôt acide (comme la plus grande partie du Massif Central)

 

Caractéristiques des secteurs (avantages et inconvénients) :

En dehors des secteurs déjà évoqués plus haut, j’ai cependant identifié quelques nuisances / problèmes :

  • Un risque d’incendie assez faible est lié aux boisements entourant l’habitat. Pour les pompiers, les conditions propices aux développement des feux (règle des 3 x 30) : température > à 30°C / humidité de l’air < à 30% / vent > à 30km/h. Il faut néanmoins resté vigilant, car les étés dépassent de plus en plus souvent ces limites. Nous trouvons ici : un Mistral sec venant du Nord au dessus des crêtes. Un résidu de celui-ci peut suivre le vallon proche de la maison, mais en étant beaucoup plus modéré. De plus, les feux ne se développent que très rarement en descendant une pente (la chaleur monte). En provenance de l’ouest en suivant l’Eyrieux, un autre résidu tournoyant de Mistral suit la rivière. Dans l’axe opposé en provenance du sud, un vent plus chaud et humide suit également l’Eyrieux. Globalement ces différents vents donnent un risque limité en présence d’arbres à feuilles caduques et un peu plus marqué en présence de résineux.
  • L’exposition aux bruits : la proximité de la départementale D120 qui suit le fond de l’Eyrieux peut entrainer un certain inconfort notamment l’été lorsque le flux de l’Eyrieux est au plus bas (peu d’effet de masques existants ou réalisables) et lors du passage de certains véhicules bruyants (motos, etc…). En dehors de l’été, le phénomène sera cependant atténué par le bruit du flux de l’Eyrieux et la baisse de fréquentation des routes.
  • Un risque de crue décennale / centennale a été envisagé, sans risque majeur pour le lieu et les structures. 

 

Secteurs : risque d’incendie – bruits – risque de crue – vue intéressante

En ce qui concerne la ressource en eau, les terrains ne sont actuellement pas irrigués d’une manière efficace et le nombre d’arbres morts, en mauvais état ou chétifs est donc assez important.

Dans ce design, nous allons utiliser l’eau de pluie, quelques techniques mêlant agroforesterie et imprégnation de l’eau modéré (pente importante). Nous allons également récupérer les ruissellements potentiels s’écoulant pendant les saisons automne, hiver et printemps et constituer des réservoirs suffisant pour affronter la sècheresse estivale.

D’autre part, un apport conséquent en azote (principalement par les plantes en premier lieu et potentiellement plus tard par les animaux) va redonner de la vie aux sols et régénérer ceux-ci en matière organique.

Nous ré-imprégnerons les sols en eau par gravité et au fur et à mesure du temps, l’ensemble de ces techniques inverseront logiquement la perte de fertilité actuellement constatée.

 

Les sols se comporteront de plus en plus comme le ferait une éponge
(pas trop imbibée dans notre cas)…

«Nous allons planter la pluie !»
(tout en tenant compte de la pente globalement assez importante).

 

Dans un premier temps, la sélection des arbres à conserver sera accompagnée d’un aménagement du sol permettant la création de bermes en écailles de poisson. Les bermes peuvent être construites à partir de différents matériaux. Elles sont le plus souvent aménagées avec des pierres permettant de réduire progressivement l’érosion, favorisant la rétention des sédiments et réduisant la vitesse d’écoulement de l’eau en amont de la berme. L’eau s’infiltrera en partie dans le sol.

Ainsi irrigué et complété par l’apport de nouveaux plants autour de l’arbre principal en régénération, l’ensemble évoluera désormais dans un rapport gagnant-gagnant. Constitué d’arbres, d’arbustes et de vivaces, la guilde créée à l’intérieur de cette berme formera également de la même manière les nouveaux îlots d’arbres en ligne sur les terrasses…

L’ensemble de ces bermes permettra d’établir un bon usage de l’eau dans le milieu, tout en fonctionnant de manière gravitaire.

 

En effet, «l’eau doit parcourir le chemin le plus long sur la plus grande distance,
le plus lentement possible et le plus de fois possible
et doit être rendu au système naturel plus pure qu’à son entrée dans le système…»

 

En tenant compte d’une moyenne de pluie annuelle de 700mm/m2/an, soit 700l/m2/an, et en calculant les différents bassins versants amenant l’eau vers les bermes des terrasses et la béalière envisagée vers les trous d’eau (un peu plus de 3Ha de bassins versants), c’est un peu plus de 1000m3 par an qui circule sur la globalité du terrain par érosion (et 20 x plus de volume en percolation totale).

 

Ces 1000m3 d’eau vont bien évidemment profiter aux trous d’eau (si l’on créé une rigole). Cependant, cette solution difficile (roche très en pente) ne sera pas mise en place au démarrage.

De fait et près avoir visité les lieux à plusieurs reprises, il me semble plus pertinent de créer au moins 3 cuves souples d’eau de pluie (35m3 + 20m3 + 35m3) le long de la terrasse la plus large juste en dessous de 2 cuves d’1m3 déjà existantes et qui seraient reconverties en filtres à sable. Ces 3 nouvelles cuves souples, situé à l’ombre et sur une terrasse aplatie et stabilisée, seraient la solution la moins onéreuse et la plus saine pour préserver la qualité de l’eau récupérée et filtrée en amont (sous les arbres l’éventualité de créer des mares aboutirait très certainement à une eutrophisation de l’eau, la rendant difficile à utiliser).

Une partie de l’eau du ruisseau situé à l’Est de la propriété y sera stocké, grâce à un bélier hydraulique (chute de 5m pour environ 30m à remonter). À ce que j’ai pu constater et évoquer avec Christelle, celui-ci pourrait fonctionner presque sans interruption de fin septembre à fin mai. S’y rajoutera, l’eau pompée et filtrée provenant des 2 trous d’eau à proximité (sur une période analogue).

De qualité filtrée, mais non potable, elle sera apte à des utilisations par gravité, comme : douches, vaisselles, arrosages, etc… La bâche 1 (35m3) desservira la maison et les bâches 2 et 3 (55m3) pour les terrasses potentiellement irrigables.

Pendant la saison sèche, on alimentera en priorité la maison avec la bâche 1 : 35m3 permettent de tenir environ 4 mois sans aucune chute de pluie (6 personnes utilisant environ 50l/jour).

Ensuite les bâches 2 et 3 pourront également irriguer, si nécessaire et à la demande pendant les 4 mois d’été sans pluie significative.

  • Avec en priorité : la serre tunnel et les planches de plantes fragiles (zone 1 : 1 arrosage tous les 7 à 10 jours : 210m2 x 10l/m2, soit environ 2m3 par arrosage, soit pour 2 mois sans aucune pluie : 17m3.
  • Pour les planches et les plantes moins fragiles (zone 2 et 3 : un arrosage par mois pour les planches, arbres et arbustes jeunes et/ou fragilisés : 25l par m2 de surface au sol (ou calculer la surface de la canopée pour les arbres) : 225m2 de planches, soit 11m3 pour 2 mois.

 

 

Pour les arbres : normalement, les 55m3 des cuves gravitaires devraient suffire pour passer sans problème au moins 2 mois sans pluie. Le reste de l’année, les bermes en écailles de poisson vont permettre d’imprégner une partie de l’eau tranquillement dans les sols, et limiteront très fortement l’érosion des terrasses en légères pentes vers l’aval. 

 

Bermes en écailles de poisson

 

La création d’une mare riche en biodiversité, juste en dessous de l’escalier entre les terrasses 3 et 4 pourra être rempli et gardé à niveau directement par une alimentation en eau gravitaire issue des bâches 2 et 3 (lorsque le bélier fonctionne encore). D’une contenance estimée à 20m3, ce bassin aurait plusieurs fonctions :

  • petit élevage de poissons (possible si phyto-épuration) ;
  • réservoir de riche biodiversité (plantes aquatiques, amphibiens et autres animaux attirés par l’eau) ;
  • plaisir des yeux ;
  • réchauffement du mur de terrasse au nord pendant l’hiver (réverbération) : envisager quelques petits arbres avec une rusticité faible : citronnier, etc.. ;
  • en cas d’absolue nécessité : utilisation de l’eau pour irriguer en cas de sécheresse intense ou pour un usage des pompiers ;
  • lieu de baignade bien-être avec un bain norvégien maçonné (débordement dans la mare – contenance 5m3) en toutes saisons (en hiver avec l’adjonction d’un poêle rocket pour chauffer l’eau) ;
  • etc…

L’ajout d’une pompe solaire permettrait de faire circuler l’eau dans la phyto-épuration adjacente, permettant l’épuration et l’oxygénation de l’eau. Un usage pour les poissons et/ou la baignade serait alors envisageable.

Sur la partie en bas de terrain, une 4ème bâche de 30m3 serait directement alimentée par gravité par un tuyau issu du ruisseau Est (prise d’eau au même niveau que celle du bélier hydraulique : 5m de dénivelé). Son usage permettra d’irriguer par aspersion (pompe), le champ situé en contrebas (chanvrière / céréales / plantes fertilitaires). Il sera cependant recommandé de planter des plantes peu gourmandes en eau : pour 1000m2 de surface, 30m3 permettront 2 arrosages de soutien.

Une possibilité ultime de récupération de l’eau par pompage dans l’Eyrieux sera également mise en place en fonction des premiers étés d’observation sur l’utilisation des 3 bâches gravitaires. Son usage n’est que de compléter au besoin les 2 cuves de l’Assainissement Non Collectif (2 x 10m3 utilisables pour usage domestique (non-potable ) – la cuve du bas sera vidangé et nettoyé pour ce nouvel usage).

Les toilettes sèches dans l’habitat, ainsi que les toilettes sèches extérieures permettront de mettre en place une filière d’assainissement «eaux grises» beaucoup plus simple et directement exploitable dans la serre bioclimatique à créer à proximité.

Dans cette future serre bioclimatique, 6 cuves de 1 m3 (ou environ 20 barils métalliques), permettront de stocker l’eau l’hiver (à vider aux printemps) et de créer une masse thermique supplémentaire augmentant la «passivité» de la serre bioclimatique.

  • Au total, nous aurons 176m3 réparties du haut vers le bas :
  • 3 cuves souples gravitaires : (35, 20 et 35m3, soit 90m3) ;
  • 1 mare et un bain nordique (20 et 5m3, soit 25m3) ;
  • 6 cube noirs de 1m3 chacun dans la serre bioclimatique (soit 6m3) ;
  • 1 cuve de récupération des eaux de pluies de la toiture (5m3) ;
  • 1 cuve souple pour le terrain du bas (30m3) ;
  • 1 cuves de l’ANC transformées en eau d’usage ( 2 x 10m3).

La source et 2 trous d’eau pouvent générer quelques m3 supplémentaires. Le bélier hydraulique fonctionne à partir du moment où il y a de l’eau dans le ruisseau. Lorsque les bâches sont pleines, le surplus à venir pourra continuer d’irriguer par gravité (micro-irrigation) en priorité la mare, puis les secteurs déjà prévus ci-dessus. S’il y avait encore trop d’eau pendant les périodes d’hiver, le bélier serait arrêté (robinet de coupure d’eau). Même processus pour la bâche 4 en bas, remplie directement par gravité. 

À contrario, si après plusieurs saisons, le volume d’eau était encore insuffisant, une rigole vers les 2 trous d’eau (ré-étanchéifiés), serait envisageable et l’eau utilisé par pompage vers les bâches 1 à 3. 

Des revers d’eau seront installés sur le chemin d’accès voiture pour dévier l’eau vers les planches en dessous (au sud), une place de stationnement abritée en haut et 2 places (si besoin) en début des terrasses 5 et 6.

 

Accès, revers d’eau et arbres existants (taille adulte)

 

Les chemins piétons seront peu modifiés, ils suivront naturellement les terrasses existantes en fonctions des bermes et planches créées. Certains murs de terrasses seront confortés et quelques escaliers en fonction des usages à venir seront potentiellement (re)créés (non définis dans ce design), afin de simplifier l’accès d’une terrasse à l’autre.

Un sentier sera ouvert (ré-ouvert ?) de la source vers le bélier hydraulique qui sera installé en amont dans le cours du ruisseau.

Le chemin d’accès piétons à la zone d’agrément du bas sera aussi réaménagé pour éviter les chutes potentielles.

L’implantation progressive des éléments du design, créera de fait les sentiers et chemins nécessaires à leurs usages. 

Composé de Bermes et Guildes : des haies courtes (de 1 à 4 arbres à racines profondes) seront créées principalement en amont et à l’intérieur de chaque berme en écailles de poisson en tenant compte des principes de réalisation d’une guilde.

La Berme :

Le bourrelet de la berme (pierres et cailloux sur la courbe de niveau ou presque) vise à :

  • créer une zone d’infiltration des eaux au pied des plantes de la guilde ;
  • créer un caractère de soutien (eau et nutriments) dans la zone amont qui sera végétalisée par de nombreux arbres, arbustes (fruitiers et/ou fourragers) et autres plantes vivaces comestibles (petits fruits, herbacées, PPAM, rampantes, couvres-sols, grimpantes,…), l’ensemble maintenant également l’humidité au niveau des racines ;
  • permettre à cette zone de s’établir seule sans que l’on y investisse trop d’énergie et de temps (les sédiments et autres dépôts se faisant progressivement à travers le filtre créé par la berme).

À défaut de planter une couverture végétale immédiatement, un mulchage permettant de ne pas laisser la terre à nue sera effectué (évitant également le compactage et la repousse des adventices), le temps d’attendre la plantation des arbres et autres plantes de la guilde.

La Guilde :

Des îlots de plantes (plutôt en ligne) en coopération mutuelle (autour de 1 à 4 fruitiers, en fonction de la place disponible) au-dessus de la berme.

On va s’orienter vers des associations de plantes qui permettent d’obtenir des écosystèmes :

  • stables, productifs et résilients, par un choix de plantes qui se rendent des services mutuels : pomper l’eau pour les autres plantes, fertiliser les plantes voisines, attirer les insectes pollinisateurs, repousser les ravageurs (animaux sauvages, insectes…), couvrir les sols et produire de la biomasse, faire de l’ombrage, résister aux maladies, aux aléas climatiques, etc…,
  • diversifiés, par l’utilisation d’une large palette de plantes différentes,
  • soutenables, adaptés au contexte et qui s’auto-suffisent dans le temps, comme dans la nature, 
  • économes en énergie fossile et en travail humain.

L’idée c’est d’alterner selon l’emprise au stade adulte :

  • 1 espèce fruitière gourmande en nutriments,
  • 1 espèce fixatrice d’azote,
  • 1 espèce fruitière sobre en nutriments,
  • 1 espèce fixatrice d’azote,

options :

  • 1 arbre de canopée à couper en trogne (tous les 2 à 3 ans).

entre chacune des espèces ci-dessus :

  • 2 à 3 arbustes petits fruits (selon emprise stade adulte),
  • 2 à 3 arbustes fixateur d’azote / compagne (selon emprise stade adulte),
  • 1 plante grimpante pour 2 espèces (arbre fruitier ou fertilitaire),
  • xx plantes mellifères / pollinisatrices,
  • xx plantes minéralisantes,
  • xx couvres-sols…

 

Le nombre total de bermes et de guildes (autour d’un ou de plusieurs arbres fruitiers) est difficile à définir compte tenu de l’existant à prendre en compte.

 

De plus chaque berme et guilde doit également être définie en fonction de son usage principal et de sa hauteur finale : fourrage, fruits d’automne, fruits d’été, 4 saisons, PPAM, production, oiseaux, mellifère, multi-fonctions, etc… Il faut aussi garder en tête les accès pour la récolte des fruits.

Les petits fruits seront adaptés au climat de la parcelle (micro-climats à étudier) et pourront remplir des espaces laissés libres et étroits. Ils demanderont donc peu d’entretien et seront faciles à cueillir.

En couvre-sol et inter-bermes : pourquoi pas un mélange de Fétuque rouge + Ray-grass d’Italie + Trèfle blanc.

En annexe, tableau des espèces de plantes à privilégier, compte tenu de caractéristiques du lieu… 

La création envisagée d’un atelier de transformation (PPAM – Plantes à Parfum Aromatiques et Médicinales – à la place de la cave du premier niveau), permettrait également de créer une culture de spores de champignons.

Ainsi la cave du fond et/ou les dépendances pourraient en partie servir à la culture des champignons (sur bûches ou sac de sciure). La cave 1 serait pour l’outillage et la cave 2 en cellier.

Une serre bioclimatique d’environ 50m2 (partie de toiture isolée, double vitrage et/ou polycarbonate), construite au pied du mur de la maison et avec de multiples fonctions :

  • stocker 6 cuves de 1m3 de couleur noir (stockage inertiel permettant potentiellement d’éviter les températures négatives et donc un réchauffement supplémentaire de la serre en hiver),
  • utiliser ce stock d’eau supplémentaire en fin de printemps (il faut vider les 6 cuves pour réduire l’inertie),
  • permettre un pré-chauffage thermique à air des pièces de vie au-dessus de la serre au printemps et à l’automne,
  • poser sur les cuves des tables de cultures surélevées,
  • permettre d’envisager une culture aquaponique (poissons et plantes), puisque la serre est rendue «passive»,
  • créer une zone de détente très agréable en intersaisons (hamacs, plantes exotiques, etc…),
  • permettre de fixer sur la toiture : des panneaux solaires photovoltaïques et thermiques,
  • et tout ce qu’on peut faire habituellement dans une serre (21m2 de surface de plantation : semis, plantes en pots, jauges et planches de cultures (9m2 en 4 bacs de 2m x 1,2m)…

 

 

La petite toiture à proximité sera avantageusement agrandi et transformée en abri de voiture et de bois.

La réhabilitation de l’ancien four à pain (et à pizzas) abritera également un fumoir à viandes et poissons. Un séchoir solaire (PPAM, fruits, etc…) et un stock de bois à proximité.

Une serre tunnel de 50m2 (5m x 10m) est envisagé sur la terrasse 2 à proximité de la maison, pour un usage du printemps à l’automne (maraichage pour la famille et pépinière d’arbres et arbustes), en complément de la serre bioclimatique.

Une double toilettes sèches extérieures à proximité de la serre avec 3 bacs à compost humain seront créés sous et à proximité de ces toilettes. Un compost classique sera installé entre ces toilettes et la serre tunnel.

Un poulailler mobile et un abri (îlot sur la mare) pour canards sont également prévus. Quelques ruches pourront aussi être aménagées à l’ombre des grands arbres de la terrasse 3 (d’autres pourront prendre place ultérieurement sur d’autres terrasses).

En agrément sur le haut du terrain au bord de la mare : bain norvégien chauffé par un rocket-stove pour un usage possible en hiver. Et une pergola (plantes grimpantes à feuilles persistantes) au-dessus de l’ensemble mare / bain norvégien pour éviter une surchauffe de l’eau en été.

Sur le terrain du bas :

Zone A : zone d’agréments à proximité de la dépendance maçonnée (actuel vestiaire) :

  • entre les 2 blocs de rocher, construction d’une cabane posée sur les rochers (environ 20m2 possible).
  • une petite cuisine d’été,
  • une table appuyée sur les arbres (chênes verts),
  • vestiaire / rangement à fermer,
  • douche solaire par gravité (eau de la bâche 4 et/ou des cuves de l’ancienne ANC),
  • toilettes sèches avec composteur à l’ombre (dans l’autre sentier)

Zone B : zone sauvage «castor» :

  • plateforme d’observation / méditation,
  • poste d’observation / reposoir / hamac

Zone C : légèrement au-dessus de cette zone :

  • accueil paysan / stage / chantiers participatifs : 6 plateformes (terrassées ou en bois), pour pose de tentes (20 campeurs maximum – norme «Accueil paysan),
  • douches et WC dans la Zone A ou à prévoir à proximité de cette Zone C 

 

Vue d’ensemble des structures envisagées

Stratégie hydraulique de l’automne au printemps :

Compte tenu du ruisseau à l’Est qui semble avoir un débit correct de l’automne au printemps, il me semble judicieux d’avoir une stratégie d’énergie hydraulique à travers l’installation d’une turbine type Pelton (ou autres).
Avec une turbine fournissant une puissance de 500W en continu (à calculer plus précisément), l’autonomie électrique de la maison serait envisageable pendant cette période où l’autonomie photovoltaïque est difficile.
Une installation de batteries permettrait cette autonomie complète de la maison, mais cela reste une solution onéreuse (sinon il est possible d’envisager la revente à Engie…).

 

Stratégie solaire :

La serre bioclimatique avec des trappes au sommet du toit ouvrants vers la cuisine de la maison, pourrait pouvoir à une première pré-chauffe de la maison (principe des murs capteurs / murs trombes), permettant de garder les pièces de ce niveau à une température de 10 à 15°C en intersaison (à calculer selon les performances de la serre), et ceci même en cas d’absence. Bien entendu, en hiver et en cas d’absence, lorsqu’il n’y a pas de soleil pendant quelques jours, la serre bioclimatique pourvoira d’abord à ses propres besoins et la maison ne sera pas chauffée (capteur de température permettant l’ouverture des trappes aux températures programmées).
Dès la période chaude, les trappes sont fermées et la chaleur de la serre s’évacuera par des ouvertures en toiture.

Des panneaux photovoltaïques (sur le toit de la serre bioclimatique) pourront fournir en électricité les périodes où la turbine hydro-électrique est inactive par manque d’eau dans le ruisseau.

Des panneaux thermiques solaires (également sur le toit de la serre bioclimatique) pourront fournir l’eau chaude sans pompe (thermosiphon), si un ballon ECS est positionné en haut de la maison. Utilisation possible ensuite pour les douches et les vaisselles par gravité.

Un poêle type Batch Rocket sera avantageusement construit dans l’angle du séjour et son fonctionnement par rayonnement pourra chauffer agréablement tout ce volume (la chaleur montant, les pièces supérieures seront également chauffées, mais dans une moindre mesure…). La production électrique étant assurée par une turbine type Pelton, si elle est bien dimensionnée, alors un appoint avec un chauffage à bain d’huile (ou pierre ollaire) serait envisageable en hiver… 

 

Énergies…

Les Zones 1 et 2 (au sens de la Permaculture) : 360m2 de planches environ

Sur la terrasse 2 :

Zone 1 – devant de la maison : le potager, des aromatiques, des fleurs, des petits fruits et des plantes fragiles organisées en planches pour une surface d’environ 90m2, ainsi que la serre tunnel avec environ 26m2 de planches.

Le long des murs d’accès proches de la maison, il est envisagé une demi-spirale et des planches d’aromatiques essentielles pour la cuisine, ainsi que quelques planches de légumes fragiles à surveiller de près.

Le tilleul existant risque de se développer plus que sa place actuelle le lui permettrait (il faudrait élargir les murs en pierre autour pour lui laisser plus de place ou le déplacer. Cependant, compte tenu de sa taille actuelle, le déplacer ne me permet pas d’être sûr de sa potentielle reprise…

Le bac à compost des toilettes sèches (terrasse 2) serait situé sous les toilettes sèches (terrasse 1). Cette zone de compost à proximité de la serre tunnel mériterait d’être à l’ombre avec peut-être l’implantation d’un arbre de canopée au milieu (le tilleul ?)…

Certains murs de terrasses pourraient privilégier des fruitiers en espaliers.

Sur la terrasse 3 :

Zone 1 : environ 60m2 de plantes potagères et de fleurs et environ 36m2 de petits fruits, aromatiques et rampantes sur les murs.

Sur la zone de phyto-épuration (mare), des plantes aquatiques seront plantées : menthe aquatique, iris d’eau, massettes, prêles, nénuphars, algues oxygénantes, créant des niches écologiques particulières, attirant une vie spécifique aux milieux humides.

Le bassin pourrait aussi être aussi l’occasion de démontrer quelques cultures aquatiques faciles : châtaignes d’eau, liseron d’eau (en été), cresson, Taro (en été – culture très intéressante à essayer), lentilles d’eau, lotus. À voir en fonction des poissons envisagés…

Des mangeoires à oiseaux à juste distance de la maison (pour qu’ils y viennent facilement) peuvent être installées également (attention de ne pas trop nourrir les oiseaux, car en général ce sont les granivores qui sont privilégiés au détriment des autres familles d’oiseaux, causant le déclin de ces dernières).

La serre bioclimatique :

Zone 1 : environ 21m2 de planches : semis, plantes délicates (avec aquaponie), plantes en pots et jauge.

Sur la terrasse 1 :

Zone 2 – culture principale : 4 planches pour 132m2 environ avec des plantes de gardes (pommes de terre, etc…) et rampantes (potiron, courges, etc…) sur les murs.

 

La Zone 3 (au sens de la Permaculture) :

Sur la terrasse 1 :

Environ 76m2 en 4 planches de PPAM pour transformation et commercialisation

Pour tout le reste de la zone 3 (terrasses et partie en bas du terrain) :

Après avoir terminé les bermes en écailles de poisson et les plantations des guildes, il faut préparer les terrains en y semant une couverture végétale de type fabacées en premier, qui sera utilisé comme mulch plus tard.

Une gestion holistique des pâturages pourrait être envisagée sur au moins 20 parcelles d’environ 200m2 chacune (+/- 10%), qui pourraient recevoir plusieurs groupes d’animaux à la suite. Néanmoins, il sera également nécessaire d’affiner cette proposition en fonction des choix d’animaux retenus.

Les parcs en pâturage seront gérés de manière globale (Holistic Management) en systèmes meneurs-suiveurs.

Avec un équivalent de 5200m2 de environ (dont 1000m2 en céréales et/ou chanvre une année sur 2), il serait possible d’y introduire en rotation alternée environ 8 brebis et 80 poules pondeuses.

Avec un poulailler mobile qui peut être réalisés assez facilement et déplacé dans le parcours en plein air délimité par la clôture (électrique), les poules peuvent aller et venir librement dans la journée. Elles pourront être installées de temps en temps dans les guildes pour se nourrir (et après les récoltes : pour manger les fruits pourris, les larves et autres insectes), elles aèrent gratuitement le sol en grattant toute la journée et amènent de la fertilisation par les fientes (riches en azote, phosphore, potassium et calcium).

Cette méthode nécessite un temps d’occupation par parc compris entre 1 et 3 jours. Le moment du changement de parc intervient en fonction de la période de l’année (sécheresse / pluies), et de la hauteur de la partie aérienne de l’herbe coupée (environ 3 à 5 cm en moyenne pour les brebis). Pour une ration journalière en herbe optimisée, le nouveau parc devrait avoir une hauteur d’herbe moyenne de 15cm (au-delà le volume en matière sèche augmente moins vite, on arrive à un palier).

Pour une saison normale, la courbe de productivité de l’herbe en mai-juin est maximale après 18 jours, et après 36 jours en août-septembre. De fait avec environ 20 parcs cela permet un moyenne de 1,5 jour par parc en août-septembre.

Donc, le retour sur une même parcelle a lieu tous les 18 jours au printemps, à 36 jours environ en été.

D’autre part, les guildes comestibles, profitant d’une bonne gestion de l’eau, permettraient une production comestible et fourragère très intéressante, dans un développement harmonieux et productif de l’ensemble.

Tous les sols doivent toujours être végétalisés, ou à défaut être abondamment mulchées toute l’année (et encore plus en automne et en hiver, car ce sont les moments où la décomposition est à son maximum. La création de sol sera donc maximale).

Concernant les bermes, avec un couvert végétal ou un mulch épais (15 à 20cm), les plantes proposées peuvent se contenter d’un arrosage une fois par mois en été les 3 premières années, ensuite elles devraient pouvoir se débrouiller seules.

Un rucher sera avantageusement positionnées à l’ombre sous les grands arbres de la terrasse 2 ou 3, dans des endroits où il y a de nombreuses fleurs à polliniser. 

 

Zonage et implantations

À terme et en cas d’installation définitive sur place, la création d’une forte comestibilité nécessite une fertilité importante et naturelle des sols, aussi un système des polyculture-élevage est sans doute le meilleur moyen de régénérer graduellement les sols par un apport en azote lié à l’urine et aux excréments des animaux, qui constituent donc une des bases essentielles de cette fertilité, également complété par les plantes fixatrices d’azote.

En dehors des terrasses faisant office de clôtures plus ou moins existantes, il sera nécessaire en cas d’introduction d’animaux et dans les premières années de la vie des arbres et arbustes, de clôturer certaines zones (guildes comestibles et fourragères dans les bermes), ainsi que le pourtour de la zone 3 servant de pâturage. Il est possible de le faire avec des clôtures fixes et/ou semi-permanentes.

Il sera possible de clôturer la globalité de cette zone 3 avec environ 520m de clôtures fixes (en 2 parties).

Lorsque la végétalisation sera bien implantée, il sera possible d’y introduire de temps en temps des animaux dans les bermes (selon les plantes sur place) en complément des pâturages. Le reste du temps, les arbres fourragers ayant judicieusement des branches au-dessus des parcs seront accessibles aux animaux (feuilles, fruits)…

Il serait très avantageux de créer une zone de pâturage gérée de manière globale (Holistic Management) par un système meneurs-suiveurs (plusieurs familles d’animaux : ovins, poules en poulaillers mobiles, etc…).

Sur une surface globale de 5200m2 de pâturage possible, entre 20 et 25 parcs mobiles (clôtures temporaires électriques) d’une surface moyenne de 200m2 chacun, pourraient être mis en place pour faciliter la rotation rationnelle des pâturages (avec au minimum 3 à 4 parcs prêts en avance).

À terme, une grande variété d’arbres, arbustes et arbrisseaux et une non moins grande variété d’insectes, d’oiseaux et petits animaux permettront une bonne protection sanitaire de l’ensemble des éléments mis en place. Elle permettra également d’admettre et de fournir une certaine part de la production à la prédation («partage équitable des surplus»…). 

 

Clôtures à prévoir en cas d’animaux…

Que ce soit à titre professionnel lorsque l’on recherche à réaliser un bénéfice plus conséquent, ou à titre privé et/ou collectif pour augmenter l’autonomie et la résilience globale d’un territoire ; il est toujours très intéressant de mettre en pratique différentes techniques de conservations, pour pouvoir stocker sur le long terme de grandes quantités de récoltes (séchage, jus, confitures, conserves, compotes, fermentation, etc…).

Il est également fort judicieux de faire un choix d’arbres, d’arbustes et de plantes, avec des variétés permettant un étalement des récoltes dans le temps. Ceci afin de ne pas avoir trop de main d’oeuvre à monopoliser sur le terrain en même temps.

Un autre gain non comptabilisé ici : l’augmentation significative de la santé des plantes,
des animaux et des sols qui se régénèrent d’année en année et deviennent de plus en plus résilients…

Tout ceci n’a évidemment pas de prix, c’est ce qu’on nomme simplement «le vivant» !

Bien entendu tout ceci n’est qu’une interprétation de ce que pourrait être la réalité à un instant déterminé.

Un design n’est jamais définitif, les éléments seront avantageusement modifiés
en fonction des besoins en évolution constante et surtout des connaissances
toujours croissantes de la Permaculture avec lesquelles vous vous familiariserez de plus en plus au fil du temps…