Design d’une propriété 200Ha environ à St Laurent du Pape
Design réalisé de juin à août 2018
Compte-rendu d’observation et d’évaluation des éléments de la propriété XXX selon le processus de design utilisant l’échelle de la permanence, défini initialement par l’australien Percival Alfred YEOMANS et remanié par Darren DOHERTY (australien également et ayant réalisé plus de 1200 designs sur des propriétés allant de 1 à plus de 6000Ha).
Un design en Permaculture réalisé de cette manière, doit permettre de produire de plus en plus, tout en régénérant les sols et en diminuant progressivement le temps de travail à consacrer à l’ensemble.
En prenant «Soin de la Terre», vous prendrez «Soin de l’Humain» et pourrez à terme «Partager équitablement les surplus».
Telle est l’Éthique de la Permaculture…
Voici quelques extraits de ce design qui suit les 10 points de l’échelle de la permanence (du plus permanent au moins permanent).
Climat humain :
Emmanuel D. et Thierry M. sont les décisionnaires principaux… etc…
Climat biosphérique :
Le vent froid : sans doute un résidu de vent froid (Mistral) qui doit légèrement s’engouffrer dans la Vallée de l’Eyrieux et également un passage au dessus des sommets en suivant le vallon de la Crotte.
Mais dans l’ensemble, le lieu doit être plutôt bien abrité du vent froid…
Le vent chaud : le vent du Sud-Est chaud (le vent de la pluie), doit également profiter de l’ouverture de l’Eyrieux pour s’engouffrer et y amener régulièrement de la pluie. Cependant, le domaine est entouré de haies assez hautes qui doivent relativement bien protéger cette façade.
L’ensoleillement : l’exposition générale est orienté plein sud et donc bénéficie du meilleur ensoleillement tout au long de l’année, avec un cumul d’ensoleillement d’environ 2300h/an.
Les températures : l’été, il est évident que l’ensoleillement peut devenir un inconvénient pouvant limiter la période végétative. Il faudra juste étudier l’ombrage au cas par cas en fonction du positionnement envisagé. Comme en climat méditerranéen (on y est pratiquement), certaines plantes auront tout intérêt à profiter de l’ombre des autres pour ne pas trop limiter leur développement lié aux jours de fortes chaleurs > à 30°C (environ 30j/an)…
En hiver, la zone de rusticité est en 9A – Climat méditerranéen – et correspond à des températures minimales moyennes comprises entre -6,7°C et -3,9°C
Les précipitations : sont marquées par une moyenne de pluie annuelle de 800mm/m2, soit 800l/m2 (avec des pointes maxi à 1200mm/m2/an, et mini de moins de 700mm/m2/an).
Les épisodes d’orage de type «cévenol», soit moins marqués qu’en Cévennes, mais néanmoins à prendre en compte compte tenu des chutes de grêlons de plus en plus régulières.
Les jours sans précipitations ont également tendance à augmenter et j’ai envisagé ce design avec des périodes sans eau de plus en plus régulières allant de 90 à 120 jours consécutifs en été.
Les gelées : compte tenu de l’altitude, de l’exposition et de l’environnement assez arboré proche des bâtiments, il est fort probable qu’il y ait entre 10 à 20 jours de gelés par an. Néanmoins, dans la zone sud avec moins d’arbres et une poche à froid liée à la proximité de l’Eyrieux, il est probable que ce chiffre soit plus près de 30 jours par an.
Les microclimats : il sera nécessaire de les identifier aux maximum car ils sont nombreux et permettent d’ajuster au mieux la productivité alimentaire, mais également énergétique.
Au niveau topographique :
Situé au nord de l’Eyrieux (à cheval sur la route départemental D120) et à l’ouest de la route départementale D21 et du centre du village de St Laurent du Pape, la propriété occupe plus de 200Ha au total.
Coordonnées géographiques (centrées sur le Château) : XX°XX’XX’’N et YY°YY’YY’’E
Concernant les pentes de terrain, on se trouve dans une configuration marquée par 2 pentes principales :
- côté nord de la route : pentes variant de 10% à 33% ;
- côté sud de la route : pentes inférieures à 3%.
Avec un point haut à 323m d’altitude et un point bas au environ 105m le long de l’Eyrieux, j’ai sélectionné quelques courbes de niveaux qui me semblent intéressantes à 300m, 250m, 200m, 175m, 160m et 155m. En effet, celles-ci marquent l’altitude moyenne des différents bassins envisageables.
En consultant différentes photographies aériennes (1946, 1969, 1979 et 1991), je m’aperçois qu’il y a un certain nombre de parcelles qui sont régulièrement déboisées et reboisées, ou utilisées en pâturages ou même cultivées.
Actuellement, néanmoins toutes ces parcelles sont reboisées principalement en conifères… Je pense qu’il serait judicieux de remplacer celles-ci petit à petit par des plantations plus variées essentiellement d’arbres à feuilles caduques moins inflammables et pouvant permettre de la comestibilité et/ou du bois d’oeuvre et de chauffage (les températures et les risques de feux augmentent régulièrement dans notre département…).
Au niveau géologique :
- Côté nord de la route : nous nous trouvons principalement sur une couche de roche éruptive de type Leucogranite calco-alcalin à biotite et Leucogranite alcalin (plus clair).
Quelques argiles marine bleue à grise (plus ou moins sableuses) du pliocène inférieur affleurent au niveau du jardin potager actuel.
Il y a également une couche d’alluvions locales de cailloutis à galets siliceux, affleurant au niveau du jardin de méditation (entre 175 et 155m d’altitude), laissant penser que l’Eyrieux à peut-être eu à une autre époque, un fond de rivière sans doute situé plus haut. - Côté sud de la route, on retrouve cette couche d’alluvions à couverture limoneuses grises du bord de l’Eyrieux à 105m, jusqu’à 115m d’altitude en moyenne et débordant également quelque peu au nord de la route, du bâtiment des annexes, jusqu’au-dessus du jardin potager actuel à 130m d’altitude.
Caractéristiques des secteurs (avantages et inconvénients) :
Les importantes dimensions de la propriété et le peuplement important d’arbres, ne m’ont pas permis d’envisager de travailler au niveau du design sur une ou des vues particulières.
J’ai cependant identifié quelques nuisances / problèmes :
- Nuisances sonores : la route départementale D120, la propriété est déjà fort bien pourvue en haies vivaces qui procurent un rideau de feuillages important atténuant déjà bien les nuisances.
Il me semble primordial de garder ce mur végétal (au détriment du panorama, car l’aspect de l’ensemble du site est actuellement suffisamment harmonieux pour que la perte de ce panorama soit ressenti comme un problème…). - Risques d’incendies : en utilisant les photos aériennes citées ci-dessus, je m’aperçois que quelques secteurs représentant une surface totale d’environ 16,5Ha sont actuellement reboisés principalement par des essences résineuses peu diversifiées, plus propices aux incendies de forêts. Il sera donc sans doute intéressant de travailler à réhabiliter ces zones au fur et à mesure des coupes à réaliser, par des peuplements d’arbres plus résistants aux risques d’incendies (arbres à feuilles caduques, variétés diversifiées comestibles et de bois d’oeuvres et de chauffage).
- Risques d’inondations : au sud de la route départementale D120, une zone de 7,3Ha environ (sur les 11,4Ha de la zone sud) est inondable par les crues de l’Eyrieux, avec une durée d’inondation de seulement 2 à 3 jours par an en moyenne. Les conséquences sont peu visibles et les arbres implantés se développent normalement.
Risques d’incendies (résineux)
Risques d’inondations (Eyrieux)
Nuisances liée aux bruits (route)
- Risque nucléaire n’est pas à ignorer, puisque l’ensemble de la propriété se situe à 21km à vol d’oiseau de la centrale nucléaire de Cruas, donc, dans la zone d’exclusion de 30km prévue en cas d’incident nucléaire (voir : http://www.cartesfrance.fr/geographie/cartes-energies/carterisque-nucleaire-2013.html).
- Règlementation : le design concerne plus particulièrement la partie sud de cette propriété pour environ 90Ha. L’ensemble de la propriété se trouve en ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique) de type II. C’est une zone inventoriée en raison de son caractère remarquable. La jurisprudence française confirme qu’il s’agit d’un inventaire ne créant pas de mesure de protection réglementaire et n’interdisant pas les autorisations d’aménagement. Cependant, il doit être inscrit dans tous les dossiers accompagnant les documents d’aménagement.
- Règlementation : la zone au sud de la RD120 est classée en Site NATURA 2000 (Directive Habitats), qui est une directive qui a pour objectif le maintien ou le rétablissement de la biodiversité (au niveau européen). Dans ce cadre, tout projet non prévu dans la gestion et la protection du site doit faire l’objet d’une évaluation de son impact sur la conservation du site.
S’il s’avère que le projet peut avoir un impact suffisamment important, il est annulé, sauf dérogation exceptionnelle pour des raisons impératives d’intérêt publique (santé et sécurité publique, bénéfice économique et social vital, ou bénéfice environnemental indirect).
En ce qui concerne l’irrigation, le site est desservi par l’eau de l’Eyrieux par forage grâce à une pompe situé en zone sud, qui remonte l’eau de l’Eyrieux de 105m d’altitude, jusqu’au bassin de pompier à 250m d’altitude. Cet utilisation est fortement consommatrice d’énergie et n’est pas soutenable à long terme. Elle fera l’objet de ma proposition principale.
Après avoir visité les lieux à plusieurs reprises, il me semble évident qu’il faut augmenter le nombre de bassins de retenues d’eau pour mettre en place un système essentiellement gravitaire.
D’autre part, en dehors du chemin du nord et du chemin du milieu, tous les autres chemins présentent déjà une configuration permettant d’utiliser avantageusement les caniveaux ramenant l’eau vers le talweg situé au dessus des bâtiments. La présence d’une cascade au niveau du sanctuaire lors de pluies significatives, montrent qu’il y a un fort intérêt à retenir l’eau au niveau de ce talweg.
En tenant compte d’une moyenne de pluie annuelle de 800mm/m2, soit 800l/m2, et en calculant les différents bassins versants amenant l’eau vers les caniveaux et en y rajoutant la surface bien orientée de ces chemins vers les caniveaux, l’ensemble de ce talweg pourrait récupérer au minimum : 1161m3 liés aux bassins versants du talweg et 374m3 liés au ruissellement sur les chemins, soit 1535m3 rechargeable en 4 mois avant l’été (de février à mai).
L’ensemble de ces eaux de ruissellement pourrait favorablement être dirigé vers 1 à 3 bassins de rétention d’eau (bassins B, C et D), s’établissant le long du talweg et dont le nombre et le choix d’implantation sera basé sur la facilité d’accès par les engins de terrassement et par la teneur en argile des lieux d’implantations envisagés.
De la même manière avec le talweg au-dessus de l’atelier, on obtient : 696m3 liés aux bassins versants du talweg et 254m3 liés au ruissellement sur les chemins, soit 950m3 rechargeable en 4 mois avant l’été (de février à mai). On pourra également envisager ici, un bassin de rétention d’eau (Bassin E).
Concernant le bassin de pompier, pour l’agrandir et le remplir, il est nécessaire avant cela de reconfigurer le chemin du nord et le chemin du milieu pour y créer sur chacun d’eux un caniveau et orienter la pente des chemins vers ces caniveaux. On obtiendrait alors : 1306m3 liés aux bassins versants du talweg et 383m3 liés au ruissellement sur les chemins, soit 1689m3 rechargeable en 4 mois avant l’été (de février à mai) dans le bassin A.
Le total général des retenues d’eau représentant plus de 4000m3, c’est très largement suffisant pour irriguer une surface d’environ 4Ha pendant 4 mois d’été sans pluie significative (potagers + jardins d’agrément autours des bâtiments).
Enfin, en zone sud, le développement d’une activité d’élevage possible nécessitera également la création de 2 bassins d’environ 160m3 chacun (voir 9. Sols), pour assurer une réserve d’eau pour les animaux.
L’ensemble des bassins A, B, C, D, ainsi que les bassins en zone sud seront avantageusement reliés par un tuyau d’alimentation permettant de réguler le remplissage de chacune de ces retenues d’eau.
D’autre part, dans un premier temps, la création de quelques swales du côté du verger, permettrait de mettre en oeuvre une technique simple et efficace d’imprégnation de l’eau. En effet, le creusement d’un petit canal en forme de «V» avec le dépôt de la terre en butte sur le côté aval et en suivant la courbe de niveau (ou avec une très légère pente < à 2%), puis la plantation de plantes comestibles pérennes sur la butte aval (arbres fruitiers, arbustes et vivaces), permet de faire le meilleur usage de l’eau dans le milieu. En effet, la démarche permaculturelle concernant l’eau préconise :
«l’eau doit parcourir le chemin le plus long sur la plus grande distance, le plus lentement possible et le plus de fois possible et doit être rendu au système naturel plus pur qu’à son entrée dans le système…».
D’autre part, et compte tenu de la très grande surface des toitures, il sera très intéressant d’envisager une récupération des eaux des toitures pour une utilisation dans le réseau d’eau non potable.
Irrigation actuelle par remontée d’eau dans un thalweg (forage et pompe)
Chemins
Caniveaux
Courbes de niveaux intéressantes
Bassins versants (liés aux chemins et/ou caniveaux)
Thalwegs
Keylines et retenues d’eau
Swales
L’autonomie pourrait être totale si vous décidiez de faire la potabilisation de l’eau de pluie après sa récupération. Mais il n’est pas autorisé devant la loi d’utiliser l’eau de pluie pour des usages alimentaires (boissons, préparation d’aliments) ou usages sanitaires (lave-vaisselle, douches, lavabos), par contre c’est autorisé pour les chasses d’eau, le lavage des sols et à titre expérimental pour le lavage du linge…
Aujourd’hui en France, aucune étude évaluant les risques éventuels pour les personnes utilisant ce dispositif n’a été approfondi de la part de l’État. Aucune loi claire sur les installations de ce type de système n’existe, alors que cela fonctionne en Belgique et en Allemagne. L’État se base sur les quelques résultats des différents organismes de santé. La responsabilité du particulier reste donc entière en ce qui concerne les obligations légales induites par l’installation d’un tel système.
Vous devenez de facto distributeur d’eau de votre habitation avec les obligations sanitaires correspondantes :
• Déclaration à la DDASS (en cas d’utilisation des eaux pluviales à l’intérieur des bâtiments d’habitat collectif ou recevant du public, une demande de dérogation doit être transmise à la DDASS qui en fonction émet un avis favorable ou défavorable au projet. Dans tous les cas, les DDASS demandent un dossier technique détaillé sur les dispositifs prévus, les modalités d’information, de gestion du réseau et les justifications économiques et écologiques du projet.
Principales règles techniques :
- Tout raccordement physique, qu’il soit temporaire ou permanent, du réseau d’eau de pluie avec le réseau d’eau potable est interdit. Pour satisfaire les besoins en eau lorsque le réservoir de stockage d’eau de pluie est vide, l’appoint en eau du système de distribution d’eau de pluie depuis le réseau de distribution d’eau potable est assuré par un système de déconnexion par surverse totale installé de manière permanente (conformément à la norme NF EN 1717).
- À proximité immédiate de chaque point de soutirage d’eau de pluie et de chaque WC alimenté par de l’eau de pluie doit être implanté une plaque de signalisation qui comporte la mention «eau non potable » et un pictogramme explicite.
- Dans les bâtiments à usage d’habitation, ou assimilés, la présence de robinets de soutirage d’eau distribuant chacun des eaux de qualités différentes (eau potable et eau de pluie) est interdite dans la même pièce, à l’exception des caves, sous-sols et autres pièces annexes à l’habitation. Les robinets d’eau de pluie sont verrouillables.
- Les canalisations de distribution d’eau de pluie, à l’intérieur des bâtiments, sont repérées de façon explicite par un pictogramme «eau non potable», à tous les points suivants : entrée et sortie de vannes et des appareils, aux passages de cloisons et de murs.
- Une fiche de mise en service, telle que définie en annexe de l’arrêté, attestant de la conformité de l’installation avec la réglementation en vigueur, doit être établie par la personne responsable de la mise en service de l’installation.
Les obligations du propriétaire concernant l’eau de pluie / Entretien des installations :
- Les équipements de récupération de l’eau de pluie doivent être entretenus régulièrement, notamment, par l’évacuation des refus de filtration ;
- Le propriétaire de l’installation vérifie au moins tous les 6 mois :
– la propreté des équipements de récupération des eaux de pluie ;
– l’existence de la signalisation des réseaux et des points de soutirage ;
– le bon fonctionnement du système de déconnexion.
- Il procède annuellement :
– au nettoyage des filtres ;
– à la vidange, au nettoyage et à la désinfection de la cuve de stockage ;
– à la manoeuvre des vannes et robinets de soutirage.
- Le propriétaire établit et tient à jour un carnet sanitaire.
- Il informe les occupants du bâtiment des modalités de fonctionnement des équipements.
Concernant l’assainissement de l’eau après utilisation, l’ensemble de la propriété est raccordé au «tout à l’égout».
Néanmoins, si vous envisagez une complète autonomie, un Assainissement Non Collectif de type phyto-épuration pourrait être implanté en zone sud.
Son dimensionnement serait prévu pour une capacité de 60 personnes et demanderait la création de 2 bassins (filtration verticale et filtration horizontale) de 120m2 chacun (2m2 par personne et par bassin).
Certaines sociétés ont un agrément permettant l’implantation réglementaire de ce type d’ANC (Aquatiris…).
Cependant, la commune risque de se positionner plutôt «contre», compte-tenu du «tout à l’égout» déjà existant…
En dehors du travail à effectuer sur le chemin du nord et le chemin du milieu pour y créer un caniveau et aménager une légère pente vers celui-ci, les accès, routes et chemins ne seront pas modifiés (carte dans 03. Eau).
En fonction des coupes de bois à effectuer sur les terrains replantés avec des conifères, dans les années à venir, il serait intéressant de remplacer ceux-ci par des arbres présentant des caractéristiques différentes notamment concernant l’inflammabilité lié aux taux de terpène élevés que l’on trouve principalement dans les conifères.
On les remplacera avantageusement par des arbres à feuilles caduques et si possible par des arbres fruitiers et des arbres fixateurs d’azote participant à la fertilisation des sols.
Au plus proches des lieux de vie, on les plantera principalement sur les buttes des swales qui seront créées au fur et à mesure des coupes de bois à réaliser.
Le terrassement d’un swale et de sa butte est effectué en mettant de côté la terre végétale sur 2 fois la largeur (poser la terre végétale en aval). Creuser ensuite le swale côté amont et disposer la terre enlevée entre la terre végétale et le swale. Remettre la terre végétale sur la butte ainsi créée avec les racines vers le haut. Mulcher rapidement pour éviter le compactage et la repousse des adventices.
La mise en place de swales vise à :
- créer une zone d’infiltration des eaux en profondeur en dessous des buttes en aval ;
- créer un caractère de comestibilité de la zone par l’implantation de nombreux fruitiers ;
- laisser une zone s’établir seule sans que l’homme n’y investisse trop d’énergie ;
- les parties de buttes entre chaque arbre fruitier seront avantageusement plantées de plantes vivaces comestibles (petits fruits, herbacées, rampantes, couvre-sols…).
Ainsi dans la zones des swales proches des lieux de vie, il serait possible d’avoir à terme une forêt comestible constituée sur 13 buttes et représentant un total d’environ 1555m de long environ, soit en nombre de végétaux :
- 324 fruitiers ;
- 2799 arbustes en fruits rouges ;
- de nombreuses plantes vivaces comestibles, et/ou aromatiques et médicinales en intercalaires (herbacées, rampantes, couvre-sols…)
Dans la zone proche de l’actuel bassin des pompiers, il serait possible d’établir à terme, une forêt comestible sur 6 buttes représentant un total d’environ 1295m de long environ, soit en nombre de végétaux :
- 265 fruitiers ;
- 2331 arbustes en fruits rouges ;
- de nombreuses plantes vivaces comestibles, et/ou aromatiques et médicinales en intercalaires (herbacées, rampantes, couvre-sols…).
Enfin en zone sud et sans swale, ni buttes, une forêt comestible sur 2 lignes représentant un total d’environ 185m de long environ, soit possibilités de :
- 39 fruitiers ;
- 333 arbustes en fruits rouges ;
- de nombreuses plantes vivaces comestibles, et/ou aromatiques et médicinales en intercalaires (herbacées, rampantes, couvre-sols…)
Au total, c’est plus de 628 arbres fruitiers possibles, 5463 arbustes en fruits rouges et plusieurs milliers de plantes vivaces comestibles, et/ou aromatiques et médicinales, qu’ils seraient intéressant d’envisager, ainsi que des couvres-sols et des grimpantes autour des arbres. Il faut juste garder en tête la récolte des fruits et les accès.
Avec un minimum de 10kg de fruits / fruits à coques par fruitiers, c’est un potentiel de 6,3 tonnes de fruits possible par an, et pour 0,5kg de fruits rouges, c’est également 2,7 tonnes de fruits rouges par an… Les autres plantes vivaces représenteront également quelques tonnes…
Les petits fruits seront adaptés au climat de la parcelle (beaucoup d’endroits ombragés par les fruitiers) et peuvent remplir des espaces laissés libres et étroits. Ils demandent peu d’entretien, essentiellement durant les saisons automne, hiver et sont faciles à cueillir.
Il serait alors très intéressant de mettre en pratique différentes techniques de conservations, pour pouvoir stocker sur le long terme d’aussi grandes quantités (séchage, jus, confitures, conserves, compotes, fermentation, etc…).
Il serait également judicieux de faire un choix des fruitiers et arbustes, avec des variétés permettant un étalement des récoltes dans le temps, afin de ne pas avoir trop de main d’oeuvre sur le terrain simultanément.
L’ensemble permettra assurément de fournir une abondance et une autonomie pour 60 personnes sans aucun problème…
Plus loin dans les zones où il sera nécessaire de faire des coupes de bois, il serait intéressant également de pratiquer une foresterie agricole plus élaborée. En effet, avec un minimum de diversité d’espèces fonctionnelles sur une surface importante, vous allez créer de la fertilité et donc de la stabilité et également créer une production d’arbres à forte valeur marchande.
Après avoir préparé le terrain en le décompactant (sous-soleuse Yeomans par exemple), plantez une couverture végétale de type fabacées en premier, qui sera utilisé comme mulch plus tard.
Ensuite plantez 3 espèces différentes d’arbres à croissance rapide, si possible des légumineuses (et qui soient en concurrence pour la lumière – exemple : Robinier faux-acacias / Févier d’Amérique sans épine doré / Caraganier de Sibérie / Cytise commun / Sophora du Japon / Virgilier / Arbre de Judée / Albizia julibrissin) ou qui font également de l’azote : Aulne / Eléagnus angustifolia) en les plaçant en triangle de 4m à 10m de côté, cela vous permet de ne pas avoir 2 arbres identiques l’un à côté de l’autre.
Au milieu, on rajoute des 7 espèces différentes, poussant lentement et qui ne serait pas possible de récolter en moins de 50 ans, si elles étaient plantées indépendamment. Ces dernières espèces fourniront une récolte de très haute qualité et valeur marchande.
Le zone 5 (zone sauvage) constituant le reste des terrains ne sera pas touchée et continuera de permettre l’observation de la vie sauvage, le recueillement, les cueillettes sauvages, etc…
En Permaculture, il est très important et fortement recommandé de garder des zones sauvages, elles sont le lieu d’apparition de nouvelles espèces et d’évolutions naturelles. Il s’y crée de nouvelles niches en permanence et cela représente un réservoir indispensable de biodiversité.
La zone sauvage est aussi un lieu de méditation, de ressourcement mais surtout d’observation.
C’est là que nous observons et apprenons des phénomènes naturels, mais aussi là que nous pouvons évaluer notre impact sur l’environnement, nous pouvons y observer l’apparition de nouvelles espèces comme la disparition d’autres.
Forêt comestible (le long des swales)
Swales
Thalwegs
Zone 5 (sauvage)
L’ensemble immobilier existant est tout à fait adapté à la destination du lieu, il n’y aura sans doute que quelques dépendances à envisager : serres, étables, quelques cabanes à outils à proximité des futurs jardins potagers (afin de ne pas laisser les outils dehors ou d’être obligé de les ramener à chaque fois) et peut-être quelques zones de stockage souterrain (celliers à température constante), dont je n’ai pas défini de lieu optimal.
Le projet d’accueil de populations en habitats légers me semble cohérent à envisager dans le zone du bassin pompier, car cette zone est également à faire évoluer à l’issu de la coupe des résineux existants. Il serait alors envisageables de créer quelques zones d’habitats légers (j’en ai défini 2 de 3000m2 chacune). La zone dans son ensemble pourrait être aménagée avec quelques swales (voir plus haut) produisant une forêt comestible très intéressante, avec la proximité de l’eau du bassin pompier agrandi… Les accès pourraient être envisager par la RD21 au nord, par le chemin du milieu et du nord.
Structures existantes et/ou à créer
Tous les calculs énergétiques sont donnés ici à titre indicatif, mais une étude plus complète réalisée par un thermicien permettrait d’affiner considérablement mes calculs (compte tenu des volumes des bâtiments et des besoins différents en fonction des périodes de l’année)…
Énergie thermique :
Votre installation de chauffage à travers une chaufferie utilisant le bois me semble une excellente chose dans la mesure où vous le produisez vous-même et compte tenu de votre accès facile à cette matière première.
Néanmoins, vous pourriez envisager d’opter également pour une centrale solaire thermique constituée de panneaux solaires thermiques, qui pourrait remplacer avantageusement la chaudière au bois en intersaisons (printemps – automne), lorsque les rayons de soleil sont encore assez puissants.
Avec un positionnement en zone sud, bien ensoleillée et au plus proche de la route (et avec une isolation optimum des tuyaux), un fonctionnement en thermosiphon (sans pompe) serait peut-être envisageable compte tenu du dénivelé avec les bâtiments situé environ 15m au dessus (il serait néanmoins nécessaire de faire une tranchée pour le passage des tuyaux dans la RD120…).
Avec 450m2 de panneaux thermiques, vous pourriez chauffer environ 4500m2 en intersaison et produire également l’eau chaude sanitaire pour l’ensemble des bâtiments.
En hiver la chaudière au bois permettrait de compléter les absences de soleil et donc la moindre efficacité des panneaux thermiques.
Energie électrique :
- Il ne me semble pas envisageable d’avoir une stratégie d’énergie éolienne, car les conditions de vent ne me semble pas suffisantes.
- Il est envisageable de produire de l’électricité à partir de panneaux photovoltaïques.
La propriété étant plus densément habité en été, cette solution est intéressante, d’autant plus que l’ensemble des bâtiments représente une surface très importante.
Si vous décidez de renvoyer directement la production dans le réseau électrique (racheté par ERDF), il ne sera pas nécessaire d’avoir un parc de batteries, mais l’autonomie ne sera pas complète. Si vous faites le choix de l’autonomie, alors il vous faudra alors constituer un parc de batteries…
C’est un choix difficile, mais quoi qu’il en soit il faudra utiliser l’électricité au plus juste en privilégiant essentiellement la lumière et surtout éviter de transformer l’électrique en chauffage (perte énergétique énorme…).
Un ensemble de 450m2 de panneaux solaires photovoltaïques pourraient fournir environ 45kWh qui me semble largement suffisant pour fournir tous les besoins du domaine. - Également, on peut supposer qu’à travers la création des différents bassins, l’utilisation d’une micro turbine hydraulique est possible.
J’ai donc calculé la possibilité d’utilisé le stock d’eau des différentes retenues d’eau à des périodes autres que celles envisagées pour les stocks d’eau d’été (4 mois de février à mai), il reste donc 8 mois d’utilisation de l’eau possible.
Dans ce cadre, la production envisageable pour une centrale micro-hydroélectrique serait d’environ 2 à 4kW par jour d’octobre à février, ce qui représente assez peu, mais permettrait de compléter une production photovoltaïque bien plus faible en hiver.
Thermique
Photovoltaïque
Micro turbine hydraulique
Vouloir créer un forte comestibilité nécessite une fertilité importante et naturelle des sols, aussi un système des polyculture-élevage permet de régénérer graduellement les sols par un apport en azote lié à l’urine et aux excréments des animaux, qui constituent donc une des bases essentielles de cette fertilité (également avec les plantes fixatrices d’azote).
Dans ce cadre, il serait très avantageux de créer une zone de pâturages gérée de manière globale (Holistic Management) en systèmes meneurs-suiveurs.
Il ne me semble pas nécessaire de clôturer la Zone Nord, sauf si l’on souhaite introduire de temps en temps des animaux dans la zone des swales (complément de pâturages), il serait possible de le faire avec des clôtures semi-permanentes et temporaires.
En Zone Sud par contre, un système de clôtures constitué de haies vivantes, de clôtures permanentes et de clôtures temporaires (électriques) seraient mis en place, pour faciliter cette gestion holistique des pâturages.
Concernant les nombreuses haies vivantes de la Zone Sud : une grande variété d’arbres, arbustes et arbrisseaux et une non moins grande variété d’insectes, d’oiseaux et petits animaux permettront une bonne protection sanitaire de l’ensemble des éléments mis en place. Elles permettront également de fournir une certaine part de la production à la prédation…
J’ai proposé un exemple de 18 parcelles d’environ 1600m2, qui pourraient recevoir plusieurs groupe d’animaux. Néanmoins, il sera également nécessaire d’affiner cette proposition en fonction des choix que vous souhaiterez réaliser (voir exemple de la ferme de Joel Salatin en Virginie – Polyfaces ici : https://www.youtube.com/watch?v=QHpsy4sGWHM).
Clôtures
La Zone 1 (au sens de la Permaculture) :
C’est normalement la zone la plus proche des infrastructures (on y trouve normalement les jardins potagers, mais j’ai préféré les situer ici en zone 2, car ils sont plus éloignés des infrastructures).
Une spirale (ou plusieurs) de plantes aromatiques et quelques buttes d’aromatiques seront implantées au plus proche de la cuisine principale (choisir les implantations en évitant les ombres liées aux nombreux arbres existants). Elles apporteront une grande partie de l’année les plantes condimentaires nécessaires à la cuisine. La conception en 3 dimensions permet également d’optimiser le soleil et l’ombre et d’effectuer des arrosages modérés ou plus importants selon l’implantation des aromatiques.
Également ici en Zone 1 et en utilisant les 2 ou 3 des bassins existants, il y aurait la possibilité de créer un système d’aquaponie permettant la création de protéines liées aux poissons d’eau douce.
Les bassins peuvent être épurés grâce à un circuit fermé de l’eau, faisant circuler l’eau pleine de nitrates des bassins de poissons, vers des bacs de cultures potagères remplis de billes d’argile qui vont récupérer les nutriments pour les plantes et ainsi épurer l’eau qui retourne aux bassins de poissons… Deux conditions cependant : que les bassins soient hors-gel en hiver et qu’une surveillance régulière soit organisée (le milieu aquatique sur de petites dimensions est un milieu assez fragile…).
Sur les autres bassins, des plantes aquatiques pourraient être plantées : menthe aquatique, iris d’eau, massettes, prêles, nénuphars, algues oxygénantes, créant des niches écologiques particulières, attirant une vie spécifique aux milieux humides.
Cet espace pourrait aussi être l’occasion de démontrer quelques cultures aquatiques faciles : châtaignes d’eau, liseron d’eau (en été), cresson, Taro (en été – culture très intéressante à essayer), lentilles d’eau, lotus..
Aquaponie
Aromatiques en butte et spirale
Zone de compost
Mandala
La Zone 2 (au sens de la Permaculture) :
En comptant raisonnablement 100m2 de jardin potager par personne, on obtient un besoin de 6000m2 environ pour 60 personnes.
Dans ce cadre, j’ai envisagé la mise en place de 4 (voir 5) jardins potagers pouvant être irrigués par gravité par le bassin E.
L’ensemble ferait plus de 8000m2 (avec 1500m2 optionnels au niveau de Ranchi).
Pour le côté méditatif et apaisant, j’ai trouvé intéressant de créer un jardin mandala à proximité du lieu où les personnes arrivent.
Pour les jardins potagers classiques, il serait intéressant que les plates-bandes et diverses buttes soient alignées avec les courbes de niveaux, pour une meilleure imprégnation de l’eau.
Bien que les plantes annuelles soient prédominantes en nombres de variétés dans les jardins potagers, il serait également avantageux d’y intégrer un maximum de plantes vivaces (20% des variétés de plantes potagères possibles), car celles-ci sont plus faciles à cultiver, moins fragiles et demandent donc beaucoup moins de travail et de surveillance.
Cet espace sera divisé en plates-bandes / buttes, mises en rotation sur 4 ans, si vous y mettez essentiellement des annuelles. Cependant un mélange entre vivaces et annuelles limitera ces rotations (voir les annulera), mais à condition d’avoir une très bonne connaissance des collaborations entre plantes et également une faculté de reconnaissance des plantes à tous les stades de leur végétation.
La création de buttes pourra se faire en utilisant les bois non traités les plus spongieux que vous pouvez trouver sur la propriété. N’hésitez pas à laisser quelques petits tas de bois à différents endroits, qui pourront continuer de se désagréger en servant d’abris à de petits animaux (hérissons, etc…).
Toutes les cultures potagères doivent être abondamment mulchées toute l’année (et encore plus en automne et en hiver, car ce sont les moments où la décomposition est à son maximum. La création de sol sera donc maximale).
Une irrigation par goutte à goutte est la plus économique et reste intéressante pour les plantes les plus demandeuses. Avec un mulch épais (15 à 20cm), les autres peuvent se contenter d’un arrosage toutes les semaines en été (voir moins en fonction des plantes). Ne pas trop les arroser car le goût et l’apport en nutriments n’en seront que meilleurs…
L’apport de compost se fait surtout en début de printemps.
Compte tenu du nombre de personnes séjournant sur le lieu, il n’a pas été prévu de toilettes sèches. Néanmoins, à titre expérimental, il serait intéressant de prévoir une structure «toilettes sèches» en dur et à l’extérieur des bâtiments (avec au moins 2 ou 4 toilettes tournant en rotation – à proximité des jardins ?).
L’utilisation (au bout de 2 ans de compostage minimum) du compost humain permet de comprendre mieux le cycle de la matière et de son utilisation comme un excellent fertilisant.
La création de plusieurs composts sera également effectué à proximité de chacun des jardins (si possible toujours à l’ombre)…
Un compost le plus proche possible des cuisines aurait été un plus pour les épluchures, les fruits et légumes trop avancés (avec un dépôt à proximité de matières carbonés, pour équilibrer au mieux le rapport C/N du compost et éviter d’éventuelles odeurs…).
Enfin plusieurs zones de ruchers seront avantageusement positionnées dans des endroit où il y a de nombreuses fleurs à polliniser (forêt comestibles, potagers, etc…) et également à l’ombre.
La Zone 3 (au sens de la Permaculture) :
Comme je le stipulais plus haut (voir 8. Clôtures), sur une surface totale d’environ 6,2Ha en Zone Sud, il serait possible d’alterner un an sur 2, les pâturages et les grandes cultures (céréales, légumineuses, plantes de garde, etc…).
Une zone de pâturage correspondant à la moitié (environ 3,1Ha) serait donc gérée de manière globale (Holistic Management) en systèmes meneurs-suiveurs.
Vous pourriez y introduire en rotation dans des parcs électriques temporaires (rotation tous les 1 à 3 jours) et dans l’ordre suivant :
- 8 Vaches avec 8 génisses / jeunes bovins ;
- 16 cochons ;
- 32 dindes ;
- 16 brebis ;
- 80 poules (en tracteurs «poules» (poulailler mobile) qui peut être réalisés assez facilement et déplacé dans le parcours en plein air délimité par la clôture (électrique). Les poules peuvent aller et venir librement dans la journée.
Elles pourront être installées de temps en temps entre les swales pour se nourrir (et après les récoltes : pour manger les fruits pourris, les larves et autres insectes), elles aèrent gratuitement le sol en grattant toute la journée et amènent de la fertilisation par les fientes (riches en azote, phosphore, potassium et calcium). - 32 oies…
En cas de manque d’herbage, les animaux pourraient être utilisés en Zone Nord.
Le retour sur une même parcelle a lieu tous les 20 jours (lors de printemps pluvieux) à 75 jours environ (lors d’étés secs). L’herbe doit avoir au minimum 15cm entre 2 cisaillements. Pour plus d’infos, je vous conseille 2 très bons livres sur le sujet : « La productivité de l’herbe » d’André Voisin et « Holistic Management » d’Allan Savory (US).
On pourra également se fournir en paille / foin pour le mulch, le cas échéant en laissant quelques parcelles non utilisées.
Zones potagères – Z2
Zone pâturages / grandes cultures – Z3
Zone d’apiculture
Compte tenu qu’il ne me semble pas y avoir de volonté de production économique sur ce projet, je ne ferais pas de proposition en ce sens.
Cependant, une mise en place globale de l’ensemble des propositions précédentes, permettrait sans aucun doute de rajouter des sources de revenus complémentaires non négligeables, ou mieux : de partager équitablement ces productions (voir éthique de la Permaculture : «Partager équitablement les surplus»…).
Bien entendu tout ceci n’est qu’une interprétation de ce que pourrait être la réalité à un instant déterminé.
Un design n’est jamais définitif, les éléments seront avantageusement modifiés en fonction des besoins en évolution constante et surtout des connaissances toujours croissantes de la Permaculture que vous acquièrerez au fil du temps…